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Profession temporaire

Voici le temps du long désir,
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.
                        ...
L'amour en nous devancera
Le temps nouveau que cherche l'homme ;
Vainqueur du mal, tu nous diras :
Je suis présent dans votre attente.
(Hymne CFC pour l'Avent)

En ce 4ème dimanche de l'Avent, le 18 décembre 2022, Sœur Florence a fait profession temporaire pour trois ans. 

« Que demandes-tu ? »
« La miséricorde de Dieu et celle de l’Ordre. »
« Nous rendons grâce à Dieu ! »

 

Profession temporaire, mais déjà un tournant important dans la vie monastique, tant pour celle qui fait profession que pour la communauté qui l’accueille. C’est un premier engagement, bilatéral. Il ne s’agit plus de découvrir, mais de s’engager ; il ne s’agit plus d’accueillir, mais d’intégrer. La communauté a rendu son vote : elle accepte la promesse de Sœur Florence, elle s’engage avec elle. Désormais, Sœur Florence est professe de l’Ordre.


« Sœur bien-aimée, toi qui as été consacrée à Dieu par l'eau et par l'Esprit au jour de ton baptême,
veux-tu, par la profession religieuse, lui être plus étroitement unie ? »

La profession monastique n’est pas un sacrement, elle est continuité du baptême. La professe ne fera que vivre en chrétienne. Mais tout est dans ce « que ». Faire profession, c’est d’une certaine façon faire vœu de baptême, de laisser jaillir en soi la source jaillissante dont on a été ondoyé. Ne faire que cela, n’être que cela : enfant de Dieu. Pas plus ni moins, mais intensément. S’engager dans la vie monastique, c’est s’engager à devenir un « explorateur curieux » de la Grâce (Saint Bernard).


« Pour suivre parfaitement le Christ,
veux-tu promettre obéissance, stabilité dans la communauté et conversion de vie ? »
« Oui, je le veux. »

La profession nous condamne librement à vivre, à être des vivantes, de vraies vivantes. Choisir la vie, ce n’est pas facile, il a fallu s’y préparer. Faire profession, c’est s’engager à refuser les choix mortifères, et la conversion de vie n’est autre que cet réponse à l’appel de Dieu : « Choisis la vie ! » La communauté est ce lieu concret d’exercice de la liberté, lieu de guérison et de transformation à la mesure de l’implication que l’on y met.


« Veux-tu chercher vraiment Dieu dans la solitude et le silence,
par la voie de l'oraison, dans le travail obscur et la lectio divina,
dans la pénitence joyeuse et la communion fraternelle ? »
« Oui, je le veux. »

C’est là le cœur de toute vie monastique : la rencontre de Dieu. Mais ce n’est pas la moniale qui en est l’actrice ; Dieu seul prend des initiatives, à nous d’y répondre. Il nous cherche bien plus que nous ne pouvons Le chercher, et être disciple consiste avant tout à Lui faire confiance, à Le laisser agir : « Fais-lui confiance, et Lui, il agira », dit le Psalmiste.

 

Dieu qui enflammas ta servante Soeur Florence du désir de la vie éternelle,
purifie-la et répands sur elle la grâce de la persévérance
afin que, confiante dans le secours de ta grâce, elle accomplisse ses promesses,
et que, menant à bien l'engagement de sa profession,
elle obtienne les biens que dans ta volonté 
tu as promis à ceux qui persévèrent à ton service.
Par Jésus le Christ Notre Seigneur. » Amen.

Abbaye Notre-Dame de Bon-Secours
994 route de Saint Estève
84570 Blauvac