Solennité de l'Assomption
Marie est élevée dans la gloire du Ciel avec son corps. C'est la fête patronale de notre Ordre : les moines et moniales de toutes les époques ont aimé contempler ce mystère. Vous trouverez ci-dessous un hymne composé par notre Sœur Marie-Pierre (+ 2022).
Vendredi 15 août
4 h 30 : Vigiles
7 h 15 : Laudes
11 h 15 : Messe solennelle
17 h 45 : Vêpres
20 h : Complies
Quelle est celle-ci…
Quelle est celle-ci qui monte
À l'orient des cieux nouveaux,
Comme une aube sur le monde,
Comme une joie pour son Dieu,
Femme baptisée dans le feu
Et le souffle d'en haut ?
Nul n'a vu passer les anges
Qui l'ont prise à notre nuit
Mais leur hymne de louange
Nous dit ton nom, ô Marie,
Femme que son Fils a bénie
Et qui monte vers lui.
L'ombre maintenant rayonne
Des clartés du Paradis,
Tu achèves ton exode
Sous le soleil de l'été,
Femme dont le cœur a gardé
La Parole de vie.
Dieu t'a couronnée d'étoiles
Et tu brilles sur le temps,
Ta victoire nous dévoile
L'ultime échec de la mort,
Femme glorifiée dans son corps
Où prit chair le Vivant.
Toi qui resplendis de gloire
À l'orient du dernier jour,
Devant Dieu garde mémoire
De cette terre où l'on meurt ;
Femme tant priée des pécheurs,
Intercède pour nous.
CFC (Sr Marie-Pierre), Hymne pour l'Assomption
Et voici maintenant un extrait de la constitution conciliaire
Lumen Gentium qui enracine cette célébration dans la totalité de la célébration de la foi :
62. Marie, Mère de la grâce
À partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au jour de l’Annonciation et qu’elle maintint sous la croix dans sa fermeté, cette maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption jusqu’à la consommation définitive de tous les élus. En effet, après l’Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas : par son intercession multiple, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n’est pas achevé, et qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu’à ce qu’ils parviennent à la patrie bienheureuse. C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres d’avocate, auxiliatrice, secourable, médiatrice, tout cela cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la dignité et à l’efficacité de l’unique Médiateur, le Christ.
Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même pied que le Verbe incarné et rédempteur. Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé sous des formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle, et tout comme l’unique bonté de Dieu se répand réellement sous des formes diverses dans les créatures, ainsi l’unique médiation du Rédempteur n’exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l’unique source.
Ce rôle subordonné de Marie, l’Église le professe sans hésitation ; elle ne cesse d’en faire l’expérience ; elle le recommande au cœur des fidèles pour que cet appui et ce secours maternels les aident à s’attacher plus intimement au Médiateur et Sauveur.
Concile Vatican II, Constitution dogmatique Lumen Gentium, § 62